Tout indépendant est confronté à la gestion judicieuse de ses ressources financières, et notamment de l'excédent de trésorerie. Cet excédent, bien plus qu'une simple somme d'argent dormante, représente un potentiel stratégique considérable pour ceux qui sont prêts à explorer les voies de l'investissement. Préparez-vous à découvrir les stratégies, les outils et les conseils qui transformeront votre excédent de trésorerie en une puissante force motrice pour vos projets d'investissement.
Les bonnes questions à se poser pour se mettre à son compte
Votre statut juridique est-il adapté ?
Le choix du statut juridique est une étape cruciale dans la vie d'un travailleur indépendant, car il a des implications directes sur la fiscalité de la société. Il est primordial de se poser les bonnes questions avant et pendant le projet, car le statut choisi initialement n'est pas nécessairement figé, malgré la popularité de la micro-entreprise au démarrage. Il est impératif d'explorer les grands principes, les zones de risque, et les points d'attention.
Micro-entreprise VS société
La distinction majeure réside entre le régime micro et le régime réel. En micro-entreprise, le chiffre d'affaires (CA) est la base d'imposition, sans considération du résultat. Cependant, ce CA ne reflète pas toujours la réalité des charges, des paiements aux professionnels, etc. Avant d'opter pour la micro-entreprise, il est crucial de se demander si on a beaucoup de charges, si l'on dépassera rapidement les plafonds, si l'on est éligible au prélèvement libératoire, si des placements sont nécessaires, et si l'on a besoin d'une retraite complémentaire. Dans de nombreux cas, opter pour une société peut être plus avantageux.
EURL vs SASU
Il est essentiel de ne pas simplement suivre l'exemple de ses pairs et de copier des montages sans comprendre leur fonctionnement. La rémunération d'un président de SAS/SASU entraîne le double des charges patronales et salariales pour l'entreprise, tandis qu'un gérant de SARL/EURL supporte 45% de cotisations sociales. Ce choix de statut a un impact significatif et nécessite une réflexion approfondie sur les besoins en termes de rémunération. De plus, la différence entre les deux réside dans le régime de retraite moins favorable pour un gérant de SARL, qui est encouragé à compléter sa retraite d'indépendant avec un Plan d'Épargne Retraite (PER). Il est également crucial de considérer les montages entre salaires et dividendes, en évitant les pièges tels que la taxe PUMA en cas de cotisations insuffisantes à la sécurité sociale.
Comment optimiser sa rémunération ?
EURL/SARL
Avant la clôture de l'exercice comptable, les travailleurs indépendants en SARL ou EURL ont la possibilité de se verser une prime de fin d'année. Cette action permet de réduire le résultat imposable à l'Impôt sur les Sociétés (IS) tout en augmentant l'impôt sur le revenu. Une analyse minutieuse est nécessaire pour déterminer la meilleure stratégie.
SAS/SASU
De même, les dirigeants de SAS peuvent se verser une prime, avec la particularité qu'elle peut être rattachée à un autre exercice comptable.
Quels frais pouvez-vous déduire et comment ?
Certains frais peuvent être déduits pour réduire la base imposable, mais leur justification et documentation sont cruciales en cas de contrôle fiscal. Il est essentiel de s'assurer que ces frais sont engagés dans l'intérêt de la société et qu'ils ne sont ni excessifs ni injustifiés.
Autres points à avoir en tête et mettre en place avant la clôture de l’exercice fiscal :
- possibilité de domicilier son siège social chez soi pour facturer des quittances à sa société
- les indémnités kilométriques génèrent des charges sur la société si vous vous déplacez avec votre véhicule personnel pour des missions professionnelles
- bénéficier des chèques vacances et de chèques emploi service
La fiscalité des indépendants est un domaine complexe, et une planification minutieuse peut faire une grande différence dans l'optimisation des finances personnelles et de l'investissement futur.
L’intérêt de la création d’une SCI/ holding
L’intérêt de la création d’une SCI : construire un patrimoine immobilier
Lorsque l'on possède une société, la question de l'acquisition d'un bien immobilier se pose naturellement. Toutefois, il est déconseillé d'acheter directement au nom de la société d'exploitation, car une société commerciale n'est pas destinée à gérer des biens immobiliers. La solution préconisée consiste à isoler le patrimoine immobilier dans une Société Civile Immobilière (SCI).
Pour ceux désirant acquérir un local professionnel ou un bureau, la création d'une SCI s'avère particulièrement judicieuse. Cette structure permet d'isoler le bien, que la société pourra ensuite louer à la SCI, instaurant ainsi une séparation claire entre les activités commerciales et les investissements immobiliers.
Une autre stratégie consiste à mettre en place une holding et une SCI pour optimiser la circulation des liquidités. La société commerciale crée une SCI dont elle est l'associée (EURL ou SASU). Cette configuration offre la possibilité à la société commerciale de prêter de l'argent à la SCI, bien que la prudence soit de mise pour éviter tout acte anormal de gestion.
Pourquoi créer une holding en tant qu’indépendant ou entrepreneur ?
La création d'une holding présente un avantage majeur pour les indépendants : lorsque des liquidités sont disponibles dans une société commerciale, retirer ces fonds entraîne des charges sociales ou des impôts. En constituant une holding, il devient possible de conserver ces liquidités et de les investir dans d'autres projets sans subir de frottements fiscaux.
De plus, la création d'une holding offre la possibilité de jouer sur les différents statuts de la holding et de la société commerciale, offrant une flexibilité intéressante pour la gestion financière.
La fiscalité ou l’illusion d’un paradis fiscal
Une idée fausse courante réside dans la croyance que la création d'une holding permet d'échapper totalement à l'impôt. Il est crucial de dissiper cette illusion : la holding n'est pas soumise à l'impôt, mais cela s'explique par le fait que la société commerciale a déjà acquitté des impôts en amont. Ainsi, il n'y a rien de magique ni de gratuit dans ce processus.
Que faire de votre excédent de trésorerie ?
Une fois que vous avez de la trésorerie vous pouvez la placer en immobilier ou sur des marchés financiers. Votre société peut en son nom investir.
Pourquoi, comment et quels sont les réflexes à adopter ?
On place son excèdent de Une fois que vous disposez d'un excédent de trésorerie, plusieurs options s'offrent à vous, notamment l'investissement immobilier ou sur les marchés financiers. Il est crucial de placer cet excédent afin de préserver son pouvoir d'achat, compte tenu de l'érosion monétaire au fil du temps. L'argent investi génère des rendements, contribuant ainsi à maintenir le pouvoir d'achat.
Comment investir avec votre trésorerie ?
À court terme, le compte à terme peut être une option attractive avec des offres alléchantes et des taux élevés, garantis en capital. À long terme, les comptes titres offrent la possibilité d'investir sur les marchés financiers, comme proposé par Yomoni.
Le Compte Titres Ordinaire
Le Compte Titres Ordinaire (CTO) est un compte d'investissement qui permet à une société ou à un individu d'acheter, vendre et détenir des valeurs mobilières telles que des actions, des obligations et des fonds d'investissement. Le CTO offre une grande flexibilité en termes de choix d'investissements.
Yomoni, société de gestion d'épargne digitale, offre une solution clé en main pour optimiser la gestion d'un Compte Titres entreprise. Vous choisissiez un niveau de risque, puis votre société passe un contrat avec Yomoni, qui se charge ensuite de la gestion au quotidien.
Le PER
Un autre choix de placement à considérer est le Plan d'Épargne Retraite (PER). Ce placement retraite bien adapté aux indépendants permet d'augmenter les cotisations pour la retraite, soit à titre individuel, soit financé par la trésorerie de l'entreprise. Cette décision impactera l'Impôt sur les Sociétés (IS) ou l'Impôt sur le Revenu (IR).