Stéphane Brand, consultant business et technologies, ex-compositeur-producteur-réalisateur, a commencé sa carrière à 17 ans et a toujours été freelance. Il nous livre ses trois conseils les plus précieux, fruits de ses multiples expériences.
Cibler ses activités et sa clientèle
Pour avoir commencé sa vie professionnelle directement en tant qu’artiste et producteur de musique, Stéphane, se souciait peu de la “cible”. Toute clientèle était bonne à prendre, quel que soit le style de musique ou la maison de disques.
Quelques années plus tard, quand il a commencé à se spécialiser dans le digital (SEO, développement de sites internet, design, management…) il s’est vite aperçu qu’être généraliste, ça n’avait pas le même effet.
Sans véritable spécialisation, et dans l’unique but de faire du chiffre, Stéphane a pris part à la course aux likes, classement de mots-clés, vues, réactions…
Ainsi, il touchait une clientèle plus large, et produisait en quantité.
Mais il explique : “En tant qu’indépendant, pour convaincre nos futurs clients et les fidéliser, il faut avant tout apprendre à cibler la clientèle, en relation directe avec nos activités.”
C’est donc important de se spécialiser, surtout dans des activités signifiantes pour nous. On ne peut pas être sur tous les fronts, quand on veut donner le meilleur de soi !
Avoir une attitude positive
Lors de sa première expérience professionnelle, Stéphane prenait de la liberté quant à son attitude face aux clients. On le choisissait pour ses talents artistiques, alors il pouvait tout se permettre : on avait besoin de lui. Jeune et fougueux, l’image qu’il renvoyait n’était pas sa priorité.
L’expérience « digitale » qu’il envisageait par la suite l’a vite remis dans le droit chemin ! Un client ne considère pas qu’un graphiste (par exemple) est un artiste, à la différence d’un musicien. Et puis, des graphistes, il y en a pléthore…
Alors le talent ne suffisait plus, il fallait s’adapter commercialement parlant.
Stéphane explique que cela passe par être conciliant face aux demandes, aux deadlines, aux remarques déplaisantes, et garder le sourire face à la clientèle.
Tout sera mieux accepté avec le smile, y compris vos tarifs !
Savoir écouter ses clients
À 17 ans, le label Sony Music de l’époque lui demande de composer un son pour l’apparition du logo sur la vidéo promotionnelle de la Playstation en France.
« En introduction, intermèdes et à chaque apparition du logo « Playstation » nous souhaiterions avoir une musique plutôt orientée action, joyeuse sans être naïve faisant penser qu’il y’a une multitude d’étoiles dansantes autour des auditeurs ».”
Il fallait traduire « Nous voudrions un titre dynamique, du rock, beaucoup guitare et un thème accrocheur ». Stéphane l’affirme : certaines demandes, nécessitent l’achat d’un décodeur !
Autre exemple avec Saint-Gobain Glass « Il faudrait que le message retenu par l’auditeur soit à la fois lié à la douceur de la lumière tout en évoquant la solidité du produit (pour rappel, nous vendons des vitres). Le style musical pourrait être moderne sans aller toutefois jusqu’à de la techno. Idéalement, il nous faudrait une livraison pour demain matin ».
À force d’expériences, Stéphane à fini par apprendre sur le langage des clients, qui ne sont pas des experts en tout, et à le traduire dans son langage technique.
La bonne compréhension d’un brief donnera confiance à votre client. Apprenez à écouter mais aussi à prendre des notes. Si en plus de tout ça vous respectez vos délais votre crédibilité s’en portera mieux.
Savoir écouter un client c’est aussi savoir lui proposer des prestations complémentaires, sans surcharger, mais des éléments auxquels il n’aurait pas forcément pensé ou pour lesquels il n’a aucune connaissance.
Il termine, “Le talent, les spécialités ou les compétences techniques ne sont pas toujours ce qui vous permettra de signer des contrats. Quand un client est compris il se sent soulagé et il gagne du temps. Il pensera même de temps en temps à vous pour de prochains projets ou vous recommandera auprès d’autres clients, et ainsi de suite.”